adriennelautere

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Toi dont les belles mains passives...

Toi dont les belles mains pensives...

 

Toi dont les belles mains pensives

ont caressé mon front amer,

comme les vagues de la mer

baignent indolemment la rive,

oh! mon piètre consolateur,

espères-tu par des caresses

conjurer toujours le malheur?

 

Lorsqu'en moi toute gaîté cesse,

et que de tes bras protecteurs

j'implore la douce tutelle,

quand mes yeux cherchent dans les tiens

une lumière fraternelle,

que mon âme seule t'appelle,

quelle est la peur qui te retient?

 

Tu ne partages pas ma fièvre,

et ne sembles t'inquiéter

que des mots glissant sur les lèvres

avec trop de facilité.

Pourquoi crains-tu de mes pensées

le profond et cuisant remous?

Il est des heures insensées

même pour les coeurs les moins fous!

 

Amour et Sagesse, 1921.



05/12/2012
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