Toi dont les belles mains passives...
Toi dont les belles mains pensives...
Toi dont les belles mains pensives
ont caressé mon front amer,
comme les vagues de la mer
baignent indolemment la rive,
oh! mon piètre consolateur,
espères-tu par des caresses
conjurer toujours le malheur?
Lorsqu'en moi toute gaîté cesse,
et que de tes bras protecteurs
j'implore la douce tutelle,
quand mes yeux cherchent dans les tiens
une lumière fraternelle,
que mon âme seule t'appelle,
quelle est la peur qui te retient?
Tu ne partages pas ma fièvre,
et ne sembles t'inquiéter
que des mots glissant sur les lèvres
avec trop de facilité.
Pourquoi crains-tu de mes pensées
le profond et cuisant remous?
Il est des heures insensées
même pour les coeurs les moins fous!
Amour et Sagesse, 1921.
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