adriennelautere

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Oasis

Oasis

 

Tout fut mollesse et volupté.

Nous avons renié l'effort comme illusoire;

nos lèvres ne s'ouvraient que pour sourire ou boire.

Dehors, enivré de senteurs, chantait l'été!

 

La plus douce béatitude

allégeait nos sens assouvis.

Nous n'avions plus aucun avis

sur rien. L'amour avait changé nos habitudes.

 

Nous devisions paresseusement, en sourdine,

de tout cet univers de vivants et de morts.

Nous n'étions plus hantés par l'infâme remords,

ce charlatan, bourreau des âmes enfantines...

 

Amour et Sagesse, 1921.



01/11/2012
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